Le 17 septembre dernier, on ne donnait pas cher de la peau de Lille en Ligue des Champions. Battu par le Sporting Portugal (0-2) pour la quatrième fois de suite toutes compétitions confondues à l'occasion de son entrée en lice en C1, le LOSC s'est finalement servi de cet accroc pour lancer une série phénoménale de 21 matchs consécutifs sans défaite.
Malgré un calendrier plus que coriace sur la scène européenne, les Lillois ont dompté le Real Madrid (1-0) et l'Atletico Madrid (3-1) puis résisté à la Juventus Turin (1-1), avant de mettre un terme à leur invincibilité à Liverpool (1-2). Pas de quoi bouleverser une dynamique positive, en témoigne la raclée infligée au Feyenoord Rotterdam (6-1) mercredi.
La soirée parfaite des Dogues
A priori assez équilibrée sur le papier, d'autant que les Néerlandais venaient de gifler le Bayern Munich (3-0) une semaine plus tôt, la partie a totalement basculé en faveur des Lillois. Les joueurs de Bruno Genesio ont attaqué pied au plancher, récompensés après seulement 4 minutes par l'ouverture du score d'un Osame Sahraoui en état de grâce, nommé homme du match et noté 9/10 par la rédaction de Maxifoot (voir Débrief et Notes ici). Malgré la réaction rapide du Feyenoord matérialisée par l'égalisation de Santiago Giménez, le LOSC est reparti à l'assaut de la cage adverse.
La dernière heure de jeu a été un calvaire absolu pour la formation batave : Giménez et le gardien Justin Bijlow sont sortis sur blessure, remplacés respectivement par un Ayase Ueda fantomatique à la pointe de l'attaque et un Timon Wellenreuther totalement impuissant dans la cage, qui a encaissé cinq buts, parmi lesquels 3 CSC de ses propres défenseurs - dont un doublé historique de Gernot Trauner -, sans arrêter le moindre tir. Résultat des courses : réussite maximale pour Lille, qui a marqué six fois à partir de 1,15 expected goal créé.
Une réussite totale
Réussite sur le terrain pour Lille, donc, mais aussi lors des autres rencontres dépendant de son sort. Profitant dans le même temps du nul de l'Atalanta Bergame à Barcelone (2-2), de la défaite de l'AC Milan face au Dinamo Zagreb (1-2), du large revers de Monaco contre l'Inter Milan (0-3) et du succès d'Aston Villa face au Celtic (4-2), le LOSC, 12e du classement au coup d'envoi du multiplex, a réussi à terminer à la 7e place.
Une qualification directe pour les 8es de finale assez improbable il y a quatre mois, au vu des échéances qui attendaient les hommes de Genesio, et savourée sans retenue par les protagonistes. «Les scènes de joie, c'est assez rare que je m'exprime comme je l'ai fait ce soir. Que j'extériorise. C'était instantané. J'ai beaucoup aimé ce moment. C'est toujours une reconnaissance», a souligné en conférence de presse l'entraîneur des Dogues, qui confirme qu'il a fait de ce genre de soirées européennes sa spécialité.
Archétype d'un collectif lillois en mode rouleau compresseur, Rémy Cabella, auteur de son premier but de la saison en fin de partie, a lui aussi fait part de ses émotions. «Je pense que c'est incroyable ce qu'on a réalisé. Je ne peux qu'être fier de cette équipe. C'est le résultat de tout un groupe, tout un club. Je n'ai pas trop les mots», a confié le milieu offensif en zone mixte. Le gardien Lucas Chevalier, de son côté, s'est autorisé à «rêver encore plus». Et au vu des adversaires potentiels du LOSC en 8es de finale, il a bien raison : Lille affrontera le Sporting, Bruges, l'Atalanta ou le Borussia Dortmund.
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