L'été dernier, les supporters de l'Olympique Lyonnais auraient sans doute été unanimes sur la situation de Corentin Tolisso, dans l'éventualité où une offre satisfaisante arrivait sur la table des dirigeants lyonnais concernant le milieu de terrain, sous contrat jusqu'en juin 2027.
Son départ aurait été accepté par une grande majorité, mais l'histoire n'est plus du tout la même six mois plus tard. Et il y a fort à parier que dans le Rhône, beaucoup ont été soulagés que la rumeur l'évoquant à Brighton cet hiver ne soit pas allée plus loin.
Tolisso, 30 ans, ressenti 23 ?
Ce Tolisso 2024-2025 s'apparente quand même à une petite résurrection dans le milieu du foot. Blessé de manière récurrente au Bayern Munich (2017-2022), l'international français avait certes largement réduit ses pépins physiques depuis son retour dans son club formateur. Mais à quel prix ? Ses prestations sans saveur, où son engagement et son volume semblaient avoir disparu, avaient laissé craindre un rendez-vous manqué entre l'OL et lui.
Mais depuis le mois d'août, c'est un tout nouveau Tolisso qui rayonne dans l'entrejeu lyonnais. Le champion du monde 2018 a retrouvé un coffre assez impressionnant, encore mis en lumière face à l'Olympique de Marseille (2-3) dimanche en Ligue 1, ce qui lui a permis de presser la relance phocéenne comme un second attaquant. Et malgré son activité considérable, l'ancien Bavarois a joué toute la partie, comme face à Ludogorets (1-1) jeudi en Ligue Europa et Nantes (1-1) en championnat une semaine plus tôt.
A. Lacazette - «le travail acharné commence à payer»
Le Tolisso des meilleures années serait-il donc de retour ? Les Lyonnais ont de bonnes raisons d'y croire. Longtemps habitué aux jolies frappes, il s'est même mué en redoutable finisseur, auteur, jeudi puis dimanche, de véritables buts d'attaquant, ses 3e et 4e réalisations de la saison, toutes compétitions confondues. Son grand ami Alexandre Lacazette savourait d'ailleurs, dans un entretien accordé au média Carré en novembre, le retour en grâce du natif de Tarare, pas initié par un déclic mais par le fruit d'un long travail.
«Ça me fait énormément plaisir parce que depuis que nous sommes revenus, il travaille tous les jours en salle pour éviter les blessures et revenir à son niveau. Maintenant, le travail acharné qu'il a fait depuis deux ans commence à payer. Ça montre que l'on n'a pas forcément immédiatement le fruit de son travail, mais qu' à force, ça arrive, a décortiqué le capitaine de l'OL. Sa qualité, il l'a toujours eue, mais ses blessures l'ont freiné, il a manqué de rythme. Souvent, il était un peu plus en retard. Tu as l'impression qu'il n'allait pas au contact, mais il avait juste une demi-seconde de retard. Il pourrait avoir un vrai discours sur le mental, parce qu'il a une vraie histoire.» Sans doute subjectif sur le sujet, l'attaquant lui ouvrait même la porte de l'équipe de France en grand. Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps y est sûrement attentif.
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