Mercato : peut-on donner tort au Sporting avec Gyökeres ?

Ce qui devait être un transfert rapide vire à la guerre d'usure. À force de camper sur leurs positions, Arsenal et le Sporting CP risquent de tout bloquer. Et Viktor Gyökeres (27 ans), lui, continue de forcer.

Un point de non-retour

Cela fait huit jours que l'attaquant suédois n'est plus apparu à l'entraînement. Non convoqué pour le stage au sud du pays, le Viking, sous contrat jusqu'en juin 2028, est désormais visé par une procédure disciplinaire. En interne, la tension est palpable. L'entourage du joueur ne comprend pas la position du club. Record évoque même un père en larmes, dépassé par l'attitude d'une direction jugée inflexible. Pourtant, les Gunners ont transmis une offre de 63,5 M€ + 10 M€ de bonus. Mais depuis six jours, plus aucun contact. Silence radio.

En face, le Sporting reste de marbre. Frederico Varandas l'a répété à plusieurs reprises : c'est 80 M€ ou rien. «Si ses prétendants ne veulent pas payer sa juste valeur, nous sommes très à l'aise pour le garder trois ans de plus» , avait lancé le président de la formation lisboète. Le patron des Leões dénonce même une «stratégie ridicule» de la part du clan Gyökeres. Traduction : le club ne pliera pas, même face à la pression médiatique ou émotionnelle. Et dans le fond, difficile de leur donner tort.

L'intransigeance… justifiée ?

Car le rendement du buteur est stratosphérique. 97 buts en 101 matchs depuis son arrivée à Lisbonne. La saison dernière, Gyökeres a encore explosé les compteurs : 54 buts et 52 matchs toutes compétitions confondues. Un impact hors normes pour un joueur recruté à Coventry… et devenu entre-temps l'un des attaquants les plus décisifs du monde. Quand on voit Hugo Ekitike filer à Liverpool pour 100 M€ après seulement une saison intéressante à Francfort, la position du Sporting devient beaucoup plus lisible.

Le club portugais joue ses cartes à la perfection et attend ce qu'il estime être son dû. Oui, Gyökeres veut partir. Oui, Arsenal veut avancer. Mais tant que le chèque ne suit pas, rien ne bougera. Et avec un dossier qui stagne depuis plusieurs semaines, l'idée d'une impasse prend de l'ampleur. Tenir jusqu'au bout ou craquer sur le gong ? Difficile à dire. Mais ce qui est certain, c'est que le ver est dans le fruit. Et que même en cas d'accord tardif, le départ de la machine à marquer laissera des traces à Lisbonne. Un goût d'amertume que même 80 M€ n'effaceront pas.

Comprenez-vous la position du Sporting CP avec Viktor Gyökeres ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...