

Paradoxe au Real Madrid : Xabi Alonso n'a jamais autant fait l'unanimité depuis sa prise de fonctions que maintenant, lorsque les Merengue traversent une spirale négative censée remettre en question l'avenir de leur entraîneur.
Après un début de saison presque parfait comptablement, qui n'avait pourtant pas épargné le technicien basque de nombreuses critiques, notamment au sujet de la gestion des egos du vestiaire, le voilà désormais plus soutenu que jamais au moment où ce dernier a un pied dans le vide.
Courtois et le vestiaire à fond derrière Xabi Alonso
Présenté comme le match de la dernière chance pour Alonso par la presse espagnole, après la débâcle face au Celta Vigo (0-2) dimanche en Liga, le choc contre Manchester City (1-2), mercredi en Ligue des Champions, a prolongé la phase de doute qui s'est installée depuis la victoire dans le Clasico face au FC Barcelone (2-1) fin octobre. Le Real, sans démériter face aux Skyblues, n'a pas su montrer de clairs signes de révolte. Et la série inquiète : le mastodonte espagnol n'a remporté que deux de ses huit derniers matchs, toutes compétitions confondues.
Alors que la réunion de crise organisée à Madrid, au sujet de l'entraîneur, dans la nuit de dimanche à lundi, avait imposé à Alonso une réaction face aux Citizens en termes de résultat, et que celle-ci n'a pas eu lieu, le poste du Basque s'est naturellement fragilisé davantage. Or, le contenu du match et le soutien massif des joueurs pourraient lui offrir un sursis. «On donne tout, on est à 100% derrière le coach, mais c'est logique que ça parle. On est avec l'entraîneur, on l'a montré en se battant jusqu'à la dernière minute», a notamment résumé le gardien Thibaut Courtois sur Canal +.
L'Espagnol ne pense qu'à l'équipe
Raul Asencio, Jude Bellingham et Rodrygo ont ensuite tour à tour exprimé un franc soutien à leur entraîneur, et venant du Brésilien, régulièrement boycotté en début de saison, le message est encore plus parlant. «L'accolade sur mon but ? C'est un moment difficile pour les joueurs et pour tout le monde, et je voulais montrer que nous sommes avec notre entraîneur. Beaucoup de choses qui se disent sont des mensonges. Nous avons besoin d'unité pour aller de l'avant et obtenir des résultats», a déclaré l'ailier, auteur de son premier but après 32 matchs de disette, sur Movistar +.
Pour sa part, Alonso s'était déjà focalisé sur le match de dimanche en Liga contre Alavés, s'imaginant donc le diriger. «Je me concentre sur le prochain match. L'important, c'est le Real Madrid. Il s'agit de l'équipe, des joueurs et de la façon dont je peux les aider. Ce n'est pas une question personnelle», a balayé l'ancien coach du Bayer Leverkusen. Si Alonso est maintenu, les Madrilènes n'auront pas le droit à l'erreur et devront mettre en pratique leurs belles paroles afin de montrer qu'ils croient bel et bien en leur coach.
Xabi Alonso doit-il avoir plus de temps pour s'imposer au Real Madrid ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...