Organisme de tutelle des Bleus, le «Club France» tenait séance jeudi soir, au siège de la Fédération française. A un peu plus de quatre mois de la Coupe du monde, une telle réunion était attendue avec une certaine curiosité, en particulier après 24 heures marquées par de nombreuses rumeurs autour de la succession de Raymond Domenech. Soucieux de calmer le jeu, le cénacle a repoussé toute annonce d'envergure. Ainsi en est-il de la question d'un éventuel «manager» pour encadrer le sélectionneur. «Un manager de l'équipe de France? Ce sera peut-être possible après la Coupe du monde» , a déclaré Noël Le Graët, membre du Club et vice-président de la FFF.
«Il n'y aura pas de changement avant la Coupe du monde, par contre il y aura des évolutions à mettre en place pour l'avenir» , a confirmé le président de l'UCPF (syndicat des présidents de clubs), Jean-Pierre Louvel, à l'issue d'un «dîner amical» réunissant notamment Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique Lyonnais et promoteur de cette idée de manager, Jean-Pierre Escalettes, président de la FFF, Frédéric Thiriez, président de la LFP, et bien entendu Raymond Domenech, tous membres du Club France.
«On a bien entendu Domenech»
On n'en saura pas plus pour l'instant sur la teneur des discussions, mais le président du Havre le jure, cette réunion a été constructive. «On a bien entendu les arguments de Raymond Domenech sur ce qu'il voulait mener, sa volonté d'aller au bout de la Coupe du monde, a poursuivi Louvel. A quatre mois de l'échéance, tout le football français doit être solidaire. Mais ça ne nous a pas empêché de parler de l'avenir, de ce que doit être la direction de l'équipe de France.» Avec une préoccupation bien précise en tête. «Il n'était pas question de s'adresser des reproches, mais à partir du constat que l'équipe de France est mal-aimée, qu'est-ce qu'il fallait faire ?» , se sont interrogés les membres du Club France, dont la capacité à émettre des propositions concrètes reste encore à démontrer.