Les vieux démons resurgissent en Espagne ! Reine du football durant ces dernières années, au cours desquelles la Roja a remporté deux Championnats d'Europe (2008 et 2012), et une Coupe du monde (2010), l'Espagne s'est montrée unie, passant au-dessus des problèmes entre les régions qui pour certaines, réclament leur indépendance.
Un sujet qui revient en force depuis quelques jours, en pleine affaire Gerard Piqué (28 ans). Et ce n'est pas l'entraîneur du Bayern Munich, Pep Guardiola, qui va faire calmer les choses.
Guardiola persiste et signe !
L'ancien entraîneur du Barça a une manière bien particulière de parler de sa Catalogne natale. Fervent indépendantiste, le technicien ibérique a sorti l'artillerie lourde pour défendre ses convictions. Dans ses propos, Guardiola a allumé le ministre de l'Intérieur espagnol, Jorge Fernandez Diaz, qui avait qualifié en juillet dernier de «triste et lamentable» les positions du Catalan, en reprochant clairement que ses sélections étaient guidées non pas par intérêt patriotique mais intérêt économique. «Si quelqu'un est gêné par ma participation au processus d'indépendance, c'est son problème. Jorge Fernandez Diaz ? Il est un peu mal. J'ai toujours payé mes impôts, il semble que toutes les parties ne puissent pas en dire autant, a annoncé Pep Guardiola dans un entretien accordé à Guanyarem.
Une sortie médiatique qui risque de faire grand bruit de l'autre côté des Pyrénées, dans un pays jamais avare de ce genre de déclarations : «S'il avait existé un État catalan, j'aurais joué avec la sélection catalane parce que je suis né à Santpedor. Mais à cette époque, ce n'était pas envisageable» , a conclu l'ex-international espagnol, qui a porté les couleurs de la Roja à 47 reprises entre 1992 et 2001, avant de lâcher du lest. J'ai été appelé à de nombreuses reprises en sélection, j'ai été heureux de défendre du mieux que j'ai pu mon jeu.»
Du répit pour Piqué ?
Des déclarations qui tombent à pic pour Gerard Piqué, chahuté par une partie du public espagnol pour des pensées similaires à celles de son ancien entraîneur du côté de Barcelone. Le numéro 3 du Barça, qui a multiplié les piques ces derniers mois au sujet de l'Espagne et de Madrid, la capitale du Royaume, a été copieusement sifflé à Oviedo lors de la victoire des siens face à la Slovaquie (2-0), dans un match comptant pour les éliminatoires de l'Euro 2016.
Un contexte tendu qui a poussé les instances espagnoles à délocaliser le match amical face à l'Angleterre le 14 novembre prochain, initialement prévu à Madrid, qui se jouera finalement à Alicante. Reste à savoir si cette sortie offrira du répit à Piqué, largement défendu par ses partenaires en sélection (notamment Ramos, lire ici), ou si elle mettra un peu plus le feu au pays. L'Espagne n'a pas fini de gronder...
Que pensez-vous de la sortie incisive de Guardiola ? Ces déclarations arrangeront-t-elles les affaires de Piqué, dans la tourmente ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace «Publiez un commentaire» ...