Près de 48 heures ont passé, mais le Clasico qui a opposé dimanche le Paris Saint-Germain à l'Olympique de Marseille (0-1) fait toujours couler beaucoup d'encre !
Dans un message diffusé lundi soir sur les réseaux sociaux, l'attaquant parisien Neymar (28 ans) a en effet maintenu ses accusations envers Alvaro Gonzalez (30 ans) qui l'aurait ciblé par des propos racistes. Du côté de l'OM, dans la lignée du communiqué diffusé lundi par le club, on continue de faire front derrière le défenseur central… tout en taclant le Brésilien.
Villas-Boas rappelle l'affaire Trindade
«Je n'ai absolument rien entendu. Ce qui me chagrine c'est que Neymar vient déclarer tout ça sur le terrain, mais il ne dit pas que tout au long du match, il insulte dès qu'il y a un duel. L'exemple montré sur le terrain n'était pas très beau», a asséné le milieu de terrain Valentin Rongier (25 ans) ce mardi en conférence de presse. «Je n'ai rien entendu de la part d'Alvaro. Je commence à très bien le connaître. Il est toujours souriant, respectueux, même s'il aime chambrer. Il a peut-être réussi à faire disjoncter Neymar. (…) Sans faire de clichés, on est tous les jours avec des amis d'origines diverses.» Même discours chez l'entraîneur André Villas-Boas qui a sous-entendu que les accusations de Neymar sont infondées, en lui rappelant au passage un douloureux épisode de son passé.
«On est aux côtés du joueur (Alvaro), à la recherche de la vérité. On est sûr qu'Alvaro n'est pas raciste. L'OM représente la multiculturalité. Je pense qu'on va tous aider à chercher la vérité. Neymar a déjà subi de fausses accusations envers lui, il a bien souffert aussi. Il sait précisément l'impact des paroles quand les accusations sont fausses. Ce n'est pas bien envers Alvaro. C'est un sujet sensible. L'OM et le PSG sont là pour aider à chercher la vérité», a conclu le Portugais en faisant référence à l'affaire Najila Trindade, qui avait accusé le Parisien de viol en 2019 avant d'être poursuivie pour calomnie.
L'OM met la pression sur la LFP
Alors que la commission de discipline de la LFP doit se réunir mercredi pour examiner les différents incidents survenus pendant ce match et déterminer le nombre de matchs de suspension pour les 5 expulsés, dont Jordan Amavi et Dario Benedetto, les Marseillais n'ont pas hésité à mettre un petit coup de pression, en faisant notamment référence au crachat supposé d'Angel Di Maria sur Gonzalez.
«Je trouve que vous (les médias) parlez beaucoup de ça (Neymar), mais pas beaucoup du crachat de Di Maria. Les insultes racistes c'est très grave, mais un crachat en période de Covid où il faut faire très attention, on n'en parle pas beaucoup», a taclé Rongier. «Le PSG cherche à prouver certaines choses, mais pas d'autres. (…) La Ligue va avoir de la pression pour étudier tout cela. On verra s'il y a des influences», a appuyé AVB. Rappelons que les premières images exploitées par le diffuseur Téléfoot n'ont pas permis de fournir des preuves permettant d'attester l'existence des insultes d'Alvaro ou du crachat de Di Maria.
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