«Ce n'est même pas sur une accélération ou une frappe… (…) Ça peut arriver malheureusement d'avoir un problème, de se blesser. (…) Ce n'est pas une rechute.»
Présent ce dimanche sur le plateau de Téléfoot, le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, a tenté de couper court à toute polémique au sujet du forfait de Karim Benzema pour la Coupe du monde 2022 (voir ici).
Nasri voulait préserver Benzema
Ménagé depuis plusieurs semaines, l'attaquant du Real Madrid a été contraint de renoncer après s'être blessé à la cuisse gauche samedi pour son retour à l'entraînement collectif. Alors que le technicien assure que le processus de reprise du récent Ballon d'Or se trouvait «sous contrôle» et pointe du doigt une certaine fatalité, ses arguments n'ont pas convaincu l'ancien international français Samir Nasri. Membre de la fameuse génération 1987, comme «KB9» , le consultant de Canal+ suspecte l'encadrement des Bleus d'avoir voulu précipiter la reprise du Merengue. Selon lui, il aurait peut-être été plus judicieux de ménager l'ex-Lyonnais durant l'intégralité de la phase de groupes.
Une «mauvaise gestion» ?
«Marabouté, je ne sais pas. En tout cas, je l'ai eu hier, il était dépité mais je trouve que la gestion a été mauvaise avec lui» , a lâché l'ancien Gunner. «C'est un joueur spécial qui requiert une attention spéciale. On n'avait pas forcément besoin de Benzema pour l'Australie, la Tunisie et le Danemark. C'est un joueur qui te fait franchir un palier et donc on en avait besoin pour les matchs à élimination directe. Je trouve ça vraiment dommageable. Il ne fallait pas le pousser, c'est un joueur, la saison dernière, qui a joué près de 60 matchs, c'est normal qu'il ressente une certaine fatigue, il a 34 ans. Donc je pense qu'il ne fallait pas forcément pousser pour ce début de compétition.»
Le staff médical et technique des champions du monde a-t-il vraiment trop tiré sur la corde avec le buteur ? Ou bien a-t-il plutôt accordé trop d'importance au ressenti du Madrilène, qui avait fait de ce Mondial un objectif majeur et qui était prêt à tout pour le disputer, quitte peut-être à moins écouter les signaux envoyés par son corps ? Pour l'heure, beaucoup de questions restent en suspens…
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