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le 13/04/2017 à 10h43

Ligue des Champions : encore sous le choc, Dortmund ne voulait pas jouer mercredi et s'indigne !

Ligue des Champions : encore sous le choc, Dortmund ne voulait pas jouer mercredi et s'indigne !
Aubameyang et ses coéquipiers avaient la tête ailleurs...
A la suite de l'attaque du bus du Borussia Dortmund, l'UEFA a reporté le quart de finale aller de la Ligue des Champions contre l'AS Monaco (2-3) de mardi à mercredi. Mais les Allemands dénoncent après coup une décision prise sans les consulter et affirment qu'ils n'avaient pas la tête à jouer au foot….

Après l'émotion, place à la polémique. Initialement prévu mardi, le quart de finale aller de la Ligue des Champions entre le Borussia Dortmund et l'AS Monaco (2-3) a été reporté à mercredi. La veille en effet, sur le chemin du stade, le bus du BvB avait été ciblé par une triple explosion (voir ici).


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Sous le choc après cette attaque, qui a entraîné l'hospitalisation du défenseur central Marc Barta, opéré du poignet, le vice-champion d'Allemagne avait-il la tête à jouer dès mercredi ? Au vu de la prestation des Borussen, surtout en première période, on peut en douter.

T. Tuchel – «comme si on n'avait jeté qu'une bière sur notre car»

«Nous ne sommes pas des animaux», s'est d'ailleurs indigné le défenseur central Sokratis Papastathopoulos après la rencontre. «Nous avons une famille, des enfants. Dans ma tête, je n'avais pas de place pour un match. Nous étions déjà contents d'être en vie.» Même constat chez son coéquipier Nuri Sahin, qui a livré un témoignage émouvant. «J'en ai la chair de poule. Je ne peux pas oublier ces visages dans le bus. Je ne les oublierai jamais», a raconté l'international turc devant la presse. «Hier soir (mardi), je n'ai réalisé ce qu'il se passait que lorsque je suis rentré chez moi et que j'ai vu ma femme et mon fils qui m'attendaient. À ce moment-là, j'ai compris à quel point nous avions eu de la chance. (…) Le football n'est vraiment rien après ce que nous avons vécu.»

«Bien sûr, nous ne voulions pas jouer, mais nous savions que nous avions des responsabilités, nous représentons un des plus grands clubs du monde», a toutefois admis le milieu de terrain. Son entraîneur, Thomas Tuchel, s'est montré moins conciliant. «La date nous a été imposée. Ce que nous pensons n'a intéressé personne. Nous n'avons pas été consultés. On nous a informés par texto que l'UEFA prenait cette décision. Une décision prise en Suisse qui nous concerne directement», a fustigé le technicien. «Quelques minutes après cet attentat, la seule question qui s'est posée a été : êtes-vous prêts à jouer ? Comme si on n'avait jeté qu'une bière sur notre car.»

L'UEFA se justifie

«Quelle solution souhaitée ? Plus de temps, quelques jours de plus», a plaidé le coach du BvB. «Dans quelques jours, nous n'aurons pas digéré complètement mais le temps nous aide à trouver une solution. Il est important d'avoir une chance de réaliser son rêve et notre équipe n'était pas au top au niveau de la concentration pour faire la différence à ce niveau.» Face à ces accusations, l'UEFA a tenu à apporter sa version des faits.

«La décision de jouer mercredi à 18h45 a été prise mardi au cours d'une réunion au stade en présence des deux clubs et des autorités locales», a rétorqué un représentant de l'instance européenne dans les colonnes du Rheinische Post. «On a notamment pris en considération le voeu de Monaco qui souhaitait rentrer mercredi soir pour préparer son match de championnat du week-end.» Après les superbes moments de communion entre les supporters des deux camps, cette page douloureuse de l'histoire du ballon rond aurait mérité un meilleur épilogue…

Partagez-vous l'incompréhension des joueurs de Dortmund et de Tuchel ? D'après vous, aurait-il été préférable de reporter la rencontre à une date ultérieure ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» …

Par Romain Lantheaume, le 13/04/2017 à 10h43

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