On a cru qu'on avait perdu le Bradley Barcola fougueux et imprévisible. En une période contre Manchester City (4-2) mercredi en Ligue des Champions, l'ailier du Paris Saint-Germain a rappelé au meilleur des moments qu'il avait encore plus d'un tour dans sa poche.
De quoi balayer d'un revers de main sa fin d'année 2024 hors sujet sur les terrains, a priori perturbée par des problèmes personnels. «Il n'y a pas que le foot dans la vie. Je traverse des moments un peu plus difficiles que d'autres, j'essaie de me remettre à fond dedans, de penser à 100% au football et me donner à fond pour retrouver ce niveau-là», avait-il confié après la victoire contre Espaly (4-2) en Coupe de France.
Trois matchs de suite avec un but et une passe décisive
Ce match contre la modeste formation de National 3, justement, a représenté un tournant pour l'international français. Celui-ci restait sur une série de 12 matchs de suite sans avoir été décisif, une première pour lui depuis la fin de saison 2021-2022 où il se contentait surtout de brèves entrées en jeu avec l'Olympique Lyonnais. En plus de son incapacité à se montrer décisif, sa médiocrité globale avait de quoi inquiéter. Mais progressivement, depuis trois matchs, Barcola retrouve les qualités qui lui ont permis cette ascension en flèche.
Assez sobre face à Espaly, il avait tout de même fini avec un but, donc, et une passe décisive pour Désiré Doué. À Lens (2-1), samedi en Ligue 1, l'ailier a également terminé en trombe, passeur décisif pour Fabian Ruiz puis auteur d'un coup de canon en fin de match. Et face aux Skyblues mercredi, l'ancien Gone a livré une nouvelle seconde période de haute facture, passeur décisif pour Ousmane Dembélé après avoir enrhumé Matheus Nunes et buteur opportunément dans la foulée, après une frappe de Doué repoussée par le poteau d'Ederson.
Ses premières périodes à peaufiner
Comme Rome n'a pas été construite en un jour, Barcola, noté 7/10 par la rédaction de Maxifoot (voir Débrief et Notes ici), ne va pas guérir en trois matchs et il lui reste des défauts à corriger, comme sa capacité à faire des différences face à son vis-à-vis dans les espaces réduits (seulement 33% de dribbles réussis toutes compétitions confondues cette saison), ou à rentrer directement dans son match. Mais ces 45 dernières minutes de haute volée donnent même envie à ses détracteurs d'en revoir. L'éditorialiste de RMC Daniel Riolo en première ligne.
«En première période, c'était à s'arracher les cheveux. À chaque fois qu'il faisait un pas en avant, il faisait un pas en arrière. Il n'osait pas, il n'y avait pas d'audace dans son jeu. Il y en a eu plus après. Il va falloir qu'il maintienne cette confiance. (...) En Ligue des Champions, il n'avait pas eu de match référence. Ce soir, sur la seconde période, c'est un niveau que je n'avais pas encore vu. Maintenant, il faut reproduire. Tu deviens un grand joueur quand tu reproduis», a lancé le polémiste. Et si la meilleure version de Barcola revenait à point nommé pour le PSG ?
Bradley Barcola va-t-il finir la saison en trombe ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...