Barça : Araujo, l'auto-sabotage permanent

Longtemps considéré comme la pièce maîtresse de l'arrière-garde du FC Barcelone, Ronald Araujo (26 ans) voit son statut vaciller à mesure que les matchs à haute tension se répètent.

Entre ses écarts en Ligue des Champions, son impact négatif dans les tournants décisifs et une gestion émotionnelle qui se délite, l'Uruguayen s'expose désormais à un débat ouvert sur son rôle au sein du club.

Le fossoyeur a encore frappé

Sa sortie de route face à Chelsea (3-0), mardi, a réveillé une inquiétude grandissante. Averti pour contestation avant la demi-heure de jeu, le joueur de la Céleste a ensuite été expulsé sur une intervention en retard sur Marc Cucurella, laissant son équipe à dix avant la pause. Cet épisode s'ajoute à une série déjà lourde, marquée par des expulsions dans des moments clés et des décisions mal contrôlées qui pénalisent régulièrement ses partenaires. Les socios voient dans cette accumulation un manque de lucidité incompatible avec le rôle de capitaine.

Cette fragilité récurrente et devenue handicapante renvoie à ses précédents dérapages européens, notamment son carton rouge direct contre le Paris Saint-Germain (1-4) en 2024 ou son entrée cataclysmique contre l'Inter (4-3 ap) en mai dernier. Sur ces deux soirées, ses erreurs ont précipité la chute collective, entre passivité défensive et duels perdus dans les zones décisives. La répétition de ces scènes nourrit un malaise persistant autour d'un joueur dont la puissance athlétique ne compense plus les risques de ses choix lorsque la tension monte.

Une place à redéfinir au Barça

La gestion d'Hans-Dieter Flick n'a pas dissipé le doute. Le technicien allemand, qui lui avait confié le brassard après la mise à l'écart de Marc-André ter Stegen, se trouve désormais face à une situation délicate. Le vestiaire apprécie le travail quotidien de son défenseur, mais l'exemplarité attendue d'un leader ne transparaît plus dans les moments critiques. Flick l'a d'ailleurs reconnu en jugeant son intervention sur Cucurella «injustifiable» , signe que la confiance n'est plus totale.

Chaque nouvelle expulsion ou erreur majeure remet son nom au centre du débat, bien avant celui des autres cadres. Ses fautes laissent une empreinte directe sur les résultats, et son brassard le place en première ligne lorsque la pression monte. Tant qu'il ne retrouvera pas une maîtrise minimale dans les matchs à enjeu, Araujo restera au centre du problème plus qu'au coeur de la solution, dans un club qui ne peut plus se permettre de voir ses ambitions européennes s'effondrer sur un geste de son capitaine.

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